Les affaires sont les affaires
Abraham et sa femme Sarah sont tellement imprégnés de leur génie du commerce que, même s'il leur arrive de céder à des désirs conjugaux bien naturels, ils usent d'un langage assez particulier :
- Chéri, dit Sarah, tu n'as pas quelque chose à vendre ? Je suis acheteuse...
Or, un soir, Abraham prend sa femme par le bras et lui dit :
- J'ai quelque chose d'intéressant pour toi, mais il faut acheter tout de suite.
- Oh ! je suis très fatiguée, dit Sarah. Ça peut attendre demain.
Mais au bout d'une demi-heure, seule dans son lit, elle commence à changer d'avis. Elle se lève et va frapper à la porte de la chambre d'Abraham :
- Chéri, c'est toujours d'accord pour traiter l'affaire en question ?
- Non, dit Abraham à travers la porte. C'était une petite affaire. Je l'ai traitée de la main à la main.